Je précise que l'histoire de mon personnage a été écrite par Hanyel
Intro:Il existait, sur une île lointaine, une cité royale connue sous le nom de Vamiwë. Bordée par les bois, cette ville, peuplée d'Elfes, vivait en suivant des préceptes de respect et d'amour. La souveraineté était tenue par l'illustre famille Palantiriel, dont le nom était aussi connu que l'amour qu'ils offraient à leurs sujets.
Ce matin-là, le Palais d’Érable s'éveillait doucement à la lueur du jour. Deux jeunes elfes avançaient avec grâce, bassine d'eau pure et serviettes à la main, le long d'une allée bordée d'orchidées aux couleurs chaudes. Au bout de l'allée se trouvait la chambre de la princesse Maïwen, deuxième héritière du royaume de Vamiwë.
A l'intérieur de la chambre, une jeune elfe d'à peine 1m58 se redressait dans son lit avec une telle légèreté que les seuls signes de son réveil étaient donnés par les froissements des draps.
Des petits coups à la porte sonnèrent le début de la journée de Maïwen. Après avoir reçu l'autorisation de la princesse, les deux suivantes entrèrent avec le nécessaire au bain.
Maïwen était une elfe au visage particulièrement raffiné. Ses yeux verts brillaient d'amour et d'innocence. Son regard profond semblait encore plus intense lorsqu'elle laissait ses cheveux d'ébène détachés, ce qu'elle avait décidé de faire ce jour-là.
Une fois lavée et habillée, l'elfe brune, prédisposée à la magie blanche par sa mère, se rendit au jardin de lys où son frère, de cinq ans son aîné, profitait du soleil matinal.
-"
Bonjour cher frère" chantonna la cadette
-"
Bonjour petite soeur"
-"
La brise a-t-elle beaucoup de choses à te raconter ce matin?" demanda la jeune femme en affichant un doux sourire; sourire que lui rendit son frère.
-"
Oui, elle a parcourut les terres chaudes hier et dit qu'il existe une fleur qui peut naître du sable."
-"
Une fleur qui peut naître du sable? Comment s'appelle-t-elle?"
-"
Lïesu"
Un sourire doux du garçon, un autre, ravi, de la jeune fille.
Ce petit jeu avait commencé lorsque Maïwen n'était âgée que d'une centaine de lunes noires. Intriguée par le silence de son frère, elle lui avait demandé ce qu'il écoutait. Lorsqu'il avait répondu "
la brise", elle avait innocemment répliqué qu'elle n'avait jamais entendu la brise parler.
Depuis, le jeune garçon enseignait les choses du monde apprises lors de ses voyages à sa jeune soeur, comme si c'était la brise qui lui racontait tout ça.
Ils restèrent ainsi au calme, Soukië donnant plus de détails sur la plante du sable à sa soeur, puis ils furent appelés par leur père.
A son arrivée dans la pièce, Maïwen découvrit un somptueux gâteau tandis que ses proches lui souhaitaient un bon anniversaire.Le Roi de Vamiwë s'approcha de sa fille, le regard rempli de fierté.
-"
Père."
-"
Ma fille, te voilà finalement majeure. Ta mère et moi somme si fiers! Tu es devenue une très belle elfe."
A l'évocation de la beauté de la jeune fille, une ombre passa sur le visage de l'aîné qui, un poil protecteur, n'appréciait guère les regards langoureux de tous ces jeunes elfes qui tombaient sous le charme de sa soeur.
-"
Merci Père"
-"
Il est temps pour toi de découvrir le monde avec ton merveilleux regard empli d'amour."
Maïwen se retint pour ne pas sauter de joie. Elle rêvait de voyager, même si sa timidité lui faisait avoir peur d'une telle entreprise.
-"
Mangeons d'abord, nous te parlerons de ta mission ensuite".
La jeune fille hocha la tête et tous savourèrent ces instants en famille et ce délicieux gâteau.
Un peu plus tard, la petite famille se retrouva dans une sorte de bureau.
-"
Maïwen El Palantiriel, il est donc temps pour toi d'aller déverser l'amour de Vamiwë à travers le monde. Ta mission est multiple, mais elle sera menée par un but précis... As-tu déjà entendu parler d'une Elfe nommée Selaën?"
-"
Oui, Soukië m'a conté sa légende. L'héritière d'une noblesse disparue qui a vécu comme un mercenaire avant de mettre sa sagesse et ses talents au profit des nécessiteux."
-"
C'est exact. Tu vas devoir la trouver."
-"
Mais... Je croyais que nul ne savait où elle se trouvait?" s'étonna l'elfe.
-"
Encore exact. Il te faudra donc parcourir les terres en aidant les nécessiteux afin de toucher l'espoir de la trouver. Une fois que tu l'auras trouvée, tu lui donneras ceci : de la poudre de Vamilyeë."
-"
La fleur de rosée de Vamiwë?"
-"
Oui. Comme tu le sais, elle a des propriétés de guérison uniques et Selaën sera bientôt à cours. De plus, nous te donnerons une liste de plantes que tu devras récolter si tu les trouves, car elle en aura aussi besoin. Lorsque tu lui auras donné cela, reste, si elle le veut bien et apprend tout ce qu'elle peut t'enseigner."
La mission de Maïwen était donc de trouver Selaën, d'aider ceux dont elle croisait le chemin, de récolter des plantes, et surtout d'apprendre.
C'est donc avec des étoiles plein les yeux que l'elfe entama son long périple.
***
Deux ans plus tard... ...Maïwen El Palantiriel, âgée maintenant de 245 lunes noires, a parcourut bien des terres et récolté bien des plantes. Sa bonté et son amour des choses rencontrèrent de nombreux elfes et humains dans le besoin. A travers les terres d'Atzarym, on commence à répéter le nom de la princesse de la bonté.
La voilà maintenant à la frontière des Terre d'If. Cela faisait trois jours qu'elle avait quitté un petit camp d'humains où elle avait soigné plusieurs enfants et aidé aux récoltes, repartant avec un peu de plantes de Reypan, une plante aromatique aux propriétés anesthésiantes.
Trois jours donc qu'elle marchait en chantonnant, comme toujours, quand elle rencontra un petit groupe d'humains accompagné de deux femmes elfes.
En voyant cette jolie elfe brune, les yeux des humains pétillèrent d'une étrange lueur. L'un des hommes lança un regard à l'une des deux elfes. Cette dernière afficha une mine triste avant de retrouver un visage impassible et de s'avancer vers Maïwen.
-"
Bonjour. Je m'appelle Lindaë".
-"
..."
La timidité de Maïwen l'enfermait dans le silence mais elle n'en restait pas moins attentive.
-"
Tu voyages ainsi depuis longtemps?"
Maïwen rougit légèrement. Être visée par tous ces regards la mettait mal à l'aise.
-"
Lindaë" appela l'un des humains.
L'elfe se retourna, dévoilant le côté droit de son visage, jusque là caché par sa chevelure. Maïwen put alors voir qu'une trace de coupure barrait la joue de la blonde.
-"
Euh, excusez-moi... Je peux peut-être vous aider?" proposa-t-elle, attirant l'attention de la blonde, mais aussi du groupe d'humains, "
Votre blessure, je peux peut-être la soigner?"
-"
Vous pouvez faire ça?" questionna l'un des hommes sur un ton enjoué.
Maïwen hocha la tête et, sur leur demande, effectua le soin. Une fois qu'elle eut terminé, il ne resta plus qu'une très fine cicatrice, presque invisible.
Le groupe se montra reconnaissant et très aimable, offrant à la princesse un peu d'eau et des fruits.
-"
Accepterais-tu de nous accompagner au camp? Certains de nos amis sont blessés et aucun de nous n'a de talents de guérisseur."
Touchée par leur besoin et leur amabilité, Maïwen accepta de les accompagner. Sa mission n'était-elle pas de venir en aide à ceux qui en ont besoin?
Lorsqu'ils arrivèrent au camp, il faisait déjà nuit. Alrik, l'humain qui semblait mener la bande, guida Maïwen et les deux autres elfes jusqu'à une pièce bien gardée. Et avant même que Maïwen n'ai pu comprendre la supercherie, elle se retrouva jetée et enlevée dans cette sombre pièce en compagnie des deux elfes.
Lindaë se releva et se précipita dans un coin de la pièce, allant prendre une petite elfe dans ses bras avant de se tourner vers Maïwen.
-"
Je suis désolée, vraiment désolée mais ils détiennent ma soeur, je n'ai pas eu d'autre choix que de les aider."
Maïwen regarda autour d'elle, découvrant que la pièce abritait de nombreuses elfes, toutes apeurées.
-"
Qu'est-ce que...?"
Elle s'arrêta net, se rendant compte que sa question était idiote. Elle s'était faite avoir : ces hommes étaient des trafiquants d'elfes.
-"
Je suis sûre que tu as déjà deviné ce qui se passe ici..."
Maïwen tourna la tête sur sa gauche. Dans le fond de la pièce, gisante sous un drap déchiré et les yeux bandés, une elfe brune était enchaînée au mur, blessée.
-"
C'est un..."
-"
Trafic d'elfes, oui."
L'elfe se mit à tousser, prise d'une quinte de toux si violente qu'elle cracha du sang.
-"
Alors, comment t'es-tu retrouvée parmi nous?"
-"
Je..."
-"
C'est de ma faute. Elle a soigné ma blessure et Alrik lui a dit qu'il y avait des gens à soigner ici."
-"
...Une guérisseuse?"
-"
..."
-"
Pourrais-tu soigner les filles s'il-te-plaît? Camilië est en face de moi, et Nilaä est près de toi... elle sont salement amochées et, comme tu le vois, je suis quelque peu entravée dans mes mouvements."
-"
Lady, ne vous préoccupez pas de nous! Vous êtes plus importante. Mademoiselle guérisseuse, soignez Lady..."
-"
Ne l'écoute pas et soigne-les", Interrompit la brune "
Je suis plus tenace que ça les filles!"
Maïwen ne sut pas quoi faire, mais un rappel de l'elfe enchaînée la fit soigner les deux jeunes elfes.
Une fois que ce fut fait, la princesse s'approcha de l'elfe enchaînée, remarquant que ses yeux n'étaient pas simplement bandés d'un tissu. L'elfe avait la vue bloquée par un cerceau de métal.
Maïwen commença à soigner les blessures de l'elfe enchaînée, mais cette dernière n'arrêtait pas de tousser.
Elle n'eut pas le temps de terminer ses soins, interrompue par Alrik qui avait ouvert la porte avec fracas.
Son regard se posa sur Maïwen et se mit à briller d'une lueur malsaine. L'atmosphère elle-même changea, devenant pesante, effrayante.
L'elfe se mit à se débattre.
-"
Non! Alrik! Ne la touche pas!" cria-t-elle.
-"
Pourquoi pas?"
-"
Je te le ferais payer!"
-"
Oui, oui, j'attends toujours depuis Camilië."
-"
Hmph" Alrik venait de la frapper.
Il posa alors son regard malsain sur Maïwen et lui attrapa les poignets, la bloquant au sol, avec la ferme intention d'en profiter.
-"
Arrête Alrik!"
Mais l'elfe se débattait pour rien, toujours enchaînée. Maïwen était pétrifiée.
Ce n'est que lorsque les mains du pervers se posèrent sur son chandail que sa voix fut débloquée et qu'elle commença à se débattre.
Un cri d'agonie leur parvint de l'extérieur, stoppant Alrik un instant.
-"
Pfffff, dès qu'ils boivent un peu trop, ils s’entre-tuent ces imbéciles!"
Un nouveau soupir, puis il reprit son activité et arracha le chandail de Maïwen.
Il observa le corps de sa victime et entama un mouvement pour s'attaquer au bas, mais il se retrouva dans l'incapacité de bouger.
Maïwen pu alors voir une étrange fumée argentée entourer le corps de son agresseur, empêchant tout mouvement de ce dernier.
Des pas résonnèrent, amenant Maïwen à tourner la tête vers l'entrée de la pièce.
Une silhouette se dessinait dans l'embrasure de la porte. Un homme.
Il leva la tête, jetant un regard noir à Alrik et, à ce moment-là, des jappements retentirent et deux loups, un blanc et l'autre noir se jetèrent sur l'homme, l'éloignant de Maïwen.
L'homme s'avança. Il était vêtu d'un long manteau de cuir noir à capuche, mais quelques mèches d'argent dépassaient de ladite capuche.
L'homme passa à côté de Maïwen, se précipitant sur l'elfe enchaînée. A l'aide d'une formule murmurée, d'un geste de la main et d'une lueur se dégageant d'une bague, il brisa le bandeau et les liens de fer, libérant l'elfe qui continuait de tousser. Elle se redressa avec peine, s'appuyant sur l'homme.
-"
T'en as mis du temps!" lança-t-elle en étouffant une quinte de toux.
L'elfe se tourna vers Maïwen, étonnée.
-"
El Palantiriel?"
Maïwen afficha une mine surprise. Comment cette elfe pouvait-elle connaître son nom?
-"
Interessumph."
Elle n'avait pu finir, s'effondrant dans les bras du garçon.
-"
Maître Selaën?!" s'exclama le jeune homme.
-"
Hanyël, ces enfoirés m'ont injecté du venin fyaäl..."
-"
Mais... nous n'avons plus de poudre de Vamilyeë et..."
-"
Elle, si!"
A ce moment-là, les regards se portèrent sur Maïwen qui n'avait plus bougé depuis que le nom de Selaën avait été prononcé.
Des bruits de pas résonnèrent, accompagnés de cris. Les trafiquants s'étaient rendus compte de la présence du garçon.
-"
Kemu, amène le maître à la maison! Tomo, guide les filles en lieu sûr!" ordonna le dénommé Hanyël "
Mademoiselle El Palantiriel, suivez Kemu s'il-vous-plaît, je vous rejoindrai plus tard."
***
Un peu plus tard, Maïwen se retrouva dans la maison qu'elle avait si longtemps cherchée. Elle ne perdit pas son temps à observer les lieux et allongea Selaën sur un matelas. Puis, à l'aide de la poudre de Vamilyeë, elle concocta une potion connue uniquement de quelques rares elfes.
Profitant de ce que Selaën ne toussait plus, Maïwen lui fit boire la potion puis se retira, laissant l'elfe reprendre des forces.
Pendant les deux heures suivantes, elle eut tout le temps de réfléchir à sa situation. Hanyël était apparemment un apprenti de l'ancienne mercenaire. Et si Selaën n'en acceptait pas de deuxième? Que ferait-elle? Elle ne pouvait rentrer chez elle sans avoir rempli sa mission! Et d'un autre côté, il lui avait semblé détecté une étrange aura autour du jeune homme... comme s'il avait été traumatisé par quelque chose... mais quoi? Allait-elle le revoir un jour? Il l'avait sauvée, même si son but premier était de sauver son maître... Il avait sauvé son honneur et Maïwen voulait au moins le remercier. C'est ce qu'elle se disait mais, au fond d'elle-même, elle voulait surtout essayer de l'aider...Pour elle il s'agissait d'une dette en quelque sorte. Et son envie d'en découvrir un peu plus sur Hanyël ne faisait que renforcer cet espoir de le revoir rapidement.
Elle fut interrompue dans ses pensées par Selaën qui s'était réveillée et approchait.
-"
Merci jeune Princesse de m'avoir soignée."
-"
De... de rien... Mais... Comment savez-vous qui je suis?"
-"
J'ai été prévenue il y a bien longtemps de votre visite Maïwen El Palantiriel, même si j'ignorai l'année exacte de votre venue."
-"
Alors vous savez sans doute aussi pourquoi je tenais à vous trouver?" demanda Maïwen, un peu inquiète à l'idée qu'elle devrait peut-être se passer de l'enseignement de Selaën.
-"
Calmez vos inquiétudes! J'accepte de vous guider dans votre mission et vous serez mon apprentie au même titre qu'Hanyel. Sans pouvoir répondre immédiatement à toutes vos interrogations, je vais vous demander de bien vouloir aller au village de Zopraë. J'avais promis de leur envoyer quelques remèdes. Vous irez à ma place."
-"
Bien Maître." répondit Maïwen, un peu hésitante
-"
Hanyel et moi sommes attendus dans un autre village et je ne puis différer plus longtemps une phase importante de son enseignement. Va porter ton amour à ces pauvres gens Maïwen El Palantiriel, qu'ils sachent que Vamiwë n'est pas qu'une légende."
Ne demandant qu'à obliger Selaën, et rassurée sur son propre sort, Maïwen partit d'un bon pas.
Dès son arrivée au village, elle se mit à soigner tous ceux qui en avaient besoin.
Soudain, un bruit monstrueux... Le ciel devient noir, la terre tremble...
Complètement affolée, Maïwen est paralysée. Elle ne voit même pas tous ces gens qu'elle devait aider qui courent dans tous les sens, espérant un miracle.
*Oh non! Adieu chers parents, cher Soukië!* Maïwen vient de sentir la magie noire qui provoque ce phénomène... Elle n'a aucune chance d'en réchapper et s'attriste à l'idée de ne jamais revoir sa famille.
*Mais... Qu'est-ce que...* Une sorte de portail est soudainement apparu... que faire?
Maïwen n'a pas le choix : la foule se précipite dans ce portail qui mène on ne sait où, entraînant l'elfe avec elle.
Bizarrement, lorsqu'elle ressort, Maïwen est seule.
Un peu perdue, elle regarde autour d'elle et s'aperçoit qu'elle est dans une ville. Comme un automate, elle avance, sans savoir où elle va, ce qu'elle veut faire...
Après s'être faite bousculée par plusieurs personnes affolées, la jeune elfe tente de reprendre ses esprits. Elle s'approche d'un petit groupe, mais sa timidité l'empêche de parler.
Les nouvelles ne sont pas très bonnes... Abattue, elle apprend que, dorénavant, le monde se résume à ce petit village nommé Travsa et qu'elle doit son salut à un mage qui a réussi à créer des portails...
Assommée pendant quelques secondes par cette terrifiante nouvelle, elle s'éloigne, refusant de réfléchir à ce que tout cela implique. Elle entre dans la première auberge qu'elle trouve et s'adresse à la patronne, une petite femme joviale, qui la prend tout de suite en pitié. Elle la mène à sa chambre, lui promettant de lui apporter à manger dans peu de temps.
Dès qu'elle a refermé la porte, Maïwen se rend enfin compte que maintenant, elle est totalement seule. Vamiwë n'a certainement pas échappé à la catastrophe et elle fond en larme en pensant à sa famille si chère.
Puis elle se rappelle Selaën et Hanyel... Ses sanglots redoublent à l'idée que eux aussi n'en ont peut-être pas réchappé.
Tant d'émotions se bousculent en elle : le désespoir de se savoir seule, la reconnaissance d'être encore vivante, la crainte de ce qui va se passer le lendemain...
Elle n'entend même pas quand l'aubergiste frappe à la porte. Celle-ci dépose simplement un plateau-repas sur le pas de la porte et repart discrètement.
Épuisée, Maïwen fini par s'endormir et ne se réveille que tard le lendemain.
Elle trouve la force de sourire à l'aubergiste qui vient rechercher le plateau et s'excuse de n'avoir pas mangé.
-"
Oh mais ce n'est rien voyons! Nous sommes tous chamboulés par ce qui est arrivé. Que comptez-vous faire maintenant?"
-"
Malheureusement je n'en sais rien... Je ne sais où aller, ni ce que je peux faire et..."
Sa voix s'étrangle quand elle pense
*et ceux que j'aime ne sont plus*.
-"
Un peu de courage! Je vous assure que ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Vous devriez peut-être aller voir au Pensionnat Michinosekai. Je suis qu'ils vous accepteraient en tant qu'élève. Et vous auriez de quoi vous occuper, un logement... tout ce que vous pourriez espérer après une telle catastrophe."
-"
Sans doute oui... Merci de ces renseignements."
Quelques secondes de réflexion suffisent à Maïwen pour admettre qu'elle ne perdra rien à aller voir ce pensionnat et, après avoir laissé une généreuse somme à l'aubergiste, elle se rend aussitôt au pensionnat Michinosekai, non sans traîner des pieds.